Wednesday, August 24, 2016

L'agriculture camerounaise selon Flavien Kouatcha

Agriculture
Cameroun

Selon Serge Kamgaing, consultant national en Système d'Information et Statistiques Agricoles, l'agriculture constitue pour le Cameroun "l'un des principaux moteurs de la croissance" économique. En effet, poursuit-it, en 2008, "le sous-secteur des cultures vivrières et de la rente représentent 75% de la Valeur Ajoutée du secteur primaire qui contribue à environ 23% du PIB". Dans le secteur de l'emploi, l'agriculture ainsi que l'élevage occupent également une place prépondérante au Cameroun. Conformément aux chiffres de l'INS, "la contribution du secteur agriculture et élevage est située à environ un tiers de la main d'oeuvre totale" du pays. Un secteur qui semble bien prometteur au premier abord. Parce que selon Flavien Kouatcha,
 jeune ingénieur généraliste camerounais de 27 ans et fondateur de 'Save Our Agriculture", une entreprise basée au Cameroun, qui à vocation à contextualiser l'aquaponie pour l'Afrique, l'agriculture camerounaise connait de nombreuses difficultés. Inquiété par le déficit en importations que connait son pays, ce dernier s'interroge principalement sur la qualité et la disponibilité des semences adéquates aux productions agricoles, le manque de main d'oeuvre spécialisée dans le domaine, les modes de production, et enfin la logistique et distribution. Pour essayer de redorer le blason d'un secteur qui piétine, Save Our Agriculture fabrique et vend des kits aquaponiques "pour des personnes qui veulent avoir leurs aliments biologiques à domicile", et travaille sur l’unité conteneurisée, un produit dont le premier prototype se verra installer à Douala (capitale économique du Cameroun) en Décembre prochain permettant "aux agriculteurs et industriels de produire plus et mieux, directement sur les espaces de vente en zone urbaine". En fait, ces équipements révolutionnaires ont pour but d'accroître les volumes de productions et réduire les coûts pour les divers utilisateurs. En dépit des difficultés administratives et financières auxquelles Save Our Agriculture fait face, le CEO met toutes les chances de son côté pour aider les agriculteurs. Sa recette de réussite est simple: se faire accompagner et être ouvert aux éventuels échecs. J'ai eu la chance de m'entretenir avec Flavien Kouatcha pour en savoir plus sur son entreprise révolutionnaire:
              
AE: Bonjour Flavien Kouatcha, comment allez-vous aujourdhui? Merci de mavoir accordé cet entretien. Alors pour débuter pouvez-vous vous présenter aux lecteurs?
FK: Je suis Flavien KOUATCHA, ingénieur généraliste camerounais de 27 ans passionné d’agriculture. Je dirige une entreprise d’agriculture durable basée dans mon pays.

AE: Justement, vous êtes le fondateur du projet Save Our Agriculture, qui vise à combattre les problèmes de logistique que rencontrent les producteurs agricoles en zones rurales au Cameroun. Alors quest-ce qui vous a motivé à monter ce projet?
FK: Ma première expérience agricole remonte à l’année 2012. J’avais décidé de cultiver des pommes de terre dans la région de l’Ouest du Cameroun d’où je suis originaire. Faire face aux difficultés de la logistique a été une expérience tellement désastreuse que je me suis dis qu’en tant qu’ingénieur, je me devais de trouver une solution pour tous les autres jeunes et futurs acteurs de l’agriculture dans mon pays et sur le continent. C’est ainsi que nous avons commencé, avec mes collaborateurs, à rechercher des moyens de production faciles et accessibles directement dans les villes. Il nous est donc venu l’idée de contextualiser l’aquaponie pour l’Afrique, cette technique qui a fait ses preuves il y a plusieurs années dans les pays du continent asiatique.

AE: Selon vous, quelles sont les difficultés auxquelles les agriculteurs font face en zones rurales?
FK: Je préfère directement parler d’agriculture camerounaise parce que la zone rurale regorge la majorité du potentiel agricole national. A mon avis, l’agriculture camerounaise connaît 4 principales difficultés aujourd’hui. D’abord la qualité et la disponibilité des semences adéquates à nos productions. Ensuite, la main d’œuvre efficace et bien formée, puis les modes de production, élément clé dans la valorisation de la chaîne alimentaire et enfin la logistique et distribution. Ce dernier attribut est celui auquel nous avons décidé d’apporter une solution rapide avec l’aide des producteurs et consommateurs

AE: Cet engouement pour lagriculture provient-il dune passion personnelle ou alors est-il tout simplement le fruit dannées dexpériences professionnelles et/ou académiques?
FK: (Rires) Je n’ai jamais vraiment travaillé dans l’agriculture avec une rémunération. Il faut dire que je suis né en zone rurale. Mais je participais à l’exploitation agricole familiale au même titre que mes frères. Certes, ma passion est née à cette époque mais je me suis jamais dit dans mon enfance que je vivrais de l’agriculture. Aujourd’hui, j’ai traversé de nombreuses étapes de ma vie, j’ai travaillé à des postes de responsabilité dans des entreprises multinationales et ensuite, j’ai décidé que ma voix devait compter. Aussi simplement.

AE: Quels services offre « Save Our Agriculture » aux agriculteurs ruraux?
FK: 
Nos services ne s’adressent pas seulement aux agriculteurs, mais aussi aux consommateurs qui souhaitent être impliqués dans la chaîne de production ou fabriquer leurs aliments eux-mêmes à domicile. Aujourd’hui, nous fabriquons et vendons des kits aquaponiques pour des personnes qui veulent avoir leurs aliments biologiques à domicile. Mais, notre produit ultime est l’unité conteneurisée dont nous installerons le premier prototype en Décembre dans la ville de Douala. Cette dernière permettra donc aux agriculteurs et industriels de produire plus et mieux, directement sur les espaces de vente en zone urbaine.

AE: Quels avantages votre projet apporte-t-il à ces agriculteurs et à ceux des zones urbaines?
FK: Grâce à nos installations, les utilisateurs pourront accroître leurs volumes de production de 2 à 3 fois plus. En réduisant les pertes dans le circuit, ils dépenseront moins d’eau pour produire les aliments. Cela a des répercussions sur le taux de carbone déversé dans l’environnement. Avec un retour sur investissement de 15 mois, nos unités seront un outil de redynamisation de l’agriculture nationale et même internationale.

AE: Percevez-vous de potentiels inconvénients?
FK: Le seul inconvénient que nous percevons à ce jour, c’est l’investissement de départ qui s’avère plus important que dans une installation conventionnelle.

AE: À quels obstacles faites-vous face quotidiennement dans le contexte de votre projet?
FK: Jusqu’à aujourd’hui, notre projet a été financé sous fonds propres. Vous pouvez imaginer que ce n’est pas facile. Entre les rémunérations, les charges fixes et autres consommables, c’est vraiment la passion qui nous guide. Néanmoins, nous pensons que les choses pourraient nettement être améliorées si l’information circulait convenablement au niveau du Ministère en charge de l’Agriculture, qui a mis en place de nombreux programmes mais nous ne savons pas exactement comment procéder pour en bénéficier. Nous avons récemment reçu une invitation de la présidence du Kenya pour l’African Green Revolution Summit en Septembre prochain. Nous aimerions bien nous y rendre après avoir présenté la solution à nos autorités, ce qui n’est pas chose facile puisque nous avons demandé plusieurs audiences sans succès.
Nous avons aussi un problème de main d’œuvre. Il est de moins en moins facile de trouver du personnel compétent dans l’agriculture. Davantage lorsque vous vous attaquez à des domaines encore plus précis comme l’aquaponie. Et lorsque vous formez le personnel, il s’en va s’il est pressé de toucher des rémunérations importantes. En l’occurrence, un jeune sera plus intéressé à être moto-taximan qu’agriculteur avec une vision sur le long terme.

AE: Ce projet requerrait-il un financement important? Si oui, comment êtes-vous arrivé à le financer?
 FK: A ce jour, nous en sommes à plus de 10 millions de Fcfa de dépenses. Nous avons pu y arriver grâce à de nombreux amis et membres de la famille qui croient en ce projet. Aussi, nous avons mis en vente des kits aquaponiques individuels. Je pense que c’est l’une des meilleures décisions que nous ayons prises. Même si cela ne peut pas être mis en avant pour un rendement important, c’est une sorte de démonstration des potentialités de l’aquaponie et jusqu’ici, ça a bien marché.

AE: Quels sont les facteurs qui ont facilité lenvol de ce projet?
 FK: Tout simplement la passion et la foi en ce que je fais. Sans oublier l’accompagnement de personnes passionnées qui constituent mon équipe de travail.

AE: De quels moyens usez-vous pour accroître la visibilité de votre projet, notamment sur internet et sur le terrain?
 FK: Nous avons un site internet que nous mettons à jour régulièrement, nous avons des comptes sur les réseaux sociaux. Même s’il n’est pas toujours évident de tenir toutes ces activités avec une main d’œuvre réduite, nous essayons de rester présents et captiver notre audience à notre façon.

AE: Quel est votre plus grand rêve?
 FK: Faire entrer l’agriculture dans le programme de formation de mon pays. Nous ne comprenons pas encore à quel point c’est important de pouvoir produire ce que nous consommons. La balance des importations étant déficitaires à ce jour, nous sommes loin de pouvoir prétendre à l’autosuffisance alimentaire souvent énoncée dans les médias.

AE: Quels conseils donneriez-vous aux jeunes africains et plus particulièrement camerounais qui aimeraient se lancer dans des entreprises agricoles mais nosent pas?
 FK: Il ne faut pas trop réfléchir. Faites-vous accompagner si vous n’avez pas le courage suffisant. Mais, sachez que vous pourrez ne pas réussir du premier coup. Ce n’est pas mauvais. Le vrai échec, c’est de ne jamais essayer du tout.

AE: Merci encore pour cet interview.

Facebook: Save our agriculture (@saveurag)
Sources: http://www.countrystat.org/country/CMR/contents/docs_content/cmr-panorama-report-i.pdf

Par Anne Edimo


Sunday, August 7, 2016

Dans les Coulisses de la 'LOCKOmotive'

Culture
Musique
Cameroun

De son vrai nom Arthur Locko Samba, Locko, musicien camerounais fait fureur et captive l'attention d'une grande communauté au sein et au-delà des frontières camerounaises depuis quelque temps. Jeune, enthousiaste, et déterminé, Locko s'intéresse à la musique depuis tout petit. En effet, motivé par un oncle qui s'était donné pour mission d'apprendre à chaque membre de la famille à jouer d'un instrument, le chauffeur de la 'Lockomotive' s'est d'abord mis à la guitare. Malheureusement, ce n'était pas le coup de foudre. Il s'est donc lancé dans le piano, qu'il a appris de "manière autodidacte" et s'est découvert un immense talent. Plus tard, sa curiosité artistique et sa fibre musicale l'ont emmené à publier des reprises sur YouTube, qui ont été tellement bien reçues qu'elles ont fait naître une communauté de fans, et l'ont poussé à se lancer dans ses propres compositions. C'était le début de son aventure! À présent, au lendemain du lancement de son album 'Skyzo' en décembre 2015, Locko fait l'unanimité grâce à ses tubes dont les mélodies style R'n'B font vibrer plus d'un. En 2014, il a été sacré meilleur artiste urbain camerounais aux KR Revelation Awards en 2014, nominé à la catégorie Meilleur artiste d’Afrique Centrale aux AFRIMA (All Africa Music Awards), et cette année il a été nominé aux AFRIMMA (African Musik Magazine Awards) dont la ceremonie se deroulera a Dallas aux Etats-Unis le 15 octobre prochain. Malgré tous ces honneurs, ce dernier garde les pieds sur terre. Conscient des difficultés que rencontre l'industrie de la musique au Cameroun, et désireux de redorer le blason de cette même industrie, Locko s'entoure d'une équipe de jeune Camerounais qui s'occupe de la promotion de ses oeuvres sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, Twitter et Snapchat. Selon lui, cette approche qui met en avant le public, lui apporte le soutien dont il a besoin pour s'épanouir dans son métier et évoluer dans la timide industrie musicale camerounaise. Au moment où Margo, l'un de ses single atteint les un million de vues sur YouTube, Monsieur 'Sawa Romance' accepte de me faire plonger dans le backstage 'Lockomotive' via un entretien dont voici l'extrait: 




AE: Bonjour Locko, je vous remercie d’avoir accepté de m’accorder cet entretien. C’est un honneur! Comment allez-vous aujourd’hui?
ALS: Bonjour, c’est moi qui vous remercie pour la sollicitation. Un peu souffrant mais on tient.

AE: Tout d'abord, je vous souhaite un bon rétablissement. Ensuite, pour débuter, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs? Qui se cache derrière le talentueux artiste Locko?
ALS: Arthur Locko Samba est un jeune artiste camerounais de 24 ans auteur compositeur interprète musicien et beatmaker qui essaie par sa passion pour la musique de marquer les esprits en s’épanouissant.

AE: Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’univers de la musique?
ALS: Déjà un oncle qui apprenait à chaque membre de la famille un instrument de musique. Moi c’était la guitare mais j’avais du mal j’ai plutôt penché pour le piano que j’ai appris de manière autodidacte. Mon entourage a été impressionné et c'était un peu le petit déclic. J’ai enchaîné les covers (reprises) que je postais sur YouTube. Celles-ci ont aussi des fans du coup cela m’a poussé à mes propres compositions.

AE: Le début de votre carrière remonte-t-il à la sortie de votre première vidéo en Novembre 2014, ou alors bien avant cela?
ALS: J’avais déjà sorti un single un an plutôt (simple friend) qui n’a pas bénéficié d’une grande promo.

AE: Vous avez-récemment signé avec le label BIG DREAMS Entertainment & HEART ANGEL, diriez-vous que cela a été un grand tournant dans votre carrière?
ALS: Oui parce que les choses ont commencé à être faites de manière plus professionnelle avec une team de jeunes prêts à me suivre.

AE: Comment vivez-vous cette aventure avec votre nouveau label?
ALS: Dans l’ensemble, bien! On évolue ensemble même si on a souvent des couacs comme dans toute famille. Cela nous permet de souvent s'arrêter poser les problèmes et les résoudre pour travailler encore mieux.

AE: Votre album intitulé « Skyzo » est disponible depuis décembre 2015. Que veut dire « Skyzo »? Pourquoi ce nom?
ALS: Skyzo (une abbréviation de Schizophrène)avait pour but de présenter mon univers musical au public. La dualité dans mes influences (locales /occidentales), dans mes personnalités( Lover/Don Juan) et même au niveau des langues utilisées (français /anglais)

AE: Dans cet album vous avez collaboré avec l’artiste Georges Breezy. Comment avez-vous trouvé cette collaboration?
ALS: À la base le son sur lequel on collabore est celui de Georges Breezy. Un titre que j’ai beaucoup apprécié d’autant plus qu’il s’agissait de rendre grâce au Très Haut. J'ai travaillé sur la composition et le beat et avec mon équipe on a décidé de le mettre dans l’EP.

AE: D’où tirez-vous votre inspiration pour composer vos chansons et surtout rédiger ces lyrics? Ces lyrics sont-ils le produit de votre imagination ou alors la représentation d’un vécu?
ALS: Je m’inspire de mes expériences vécues de manière active ou passive et des expériences des gens autour de moi.

AE: L'un de vos premiers hits: Margo, a passé le cap des 1 million de vues sur YouTube. Tout d'abord félicitations! Cet évènement s'inscrit il dans la liste des objectifs à atteindre?
ALS: C'est un rêve d'ado qui se réalise et j'ajoute un petit tic a ma liste de rêves à réaliser, donc j'espère que ça va continuer dans ce sens-là, avec mon équipe on continue à travailler et on espère que la Lockomotive va continuer a nous pousser plus haut.

AE: Vous avez été sacré meilleur artiste urbain camerounais aux KR Revelation Awards en 2014, nominé à la catégorie Meilleur artiste d’Afrique Centrale aux AFRIMA (All Africa Music Awards). Comment avez-vous reçu cela?

ALS: J’ai été fier de ces premières reconnaissances, mais cela m’a boosté pour la suite. Quand on te donne des honneurs on attend encore plus de toi.

AE: Vous vous êtes également produit les 28 et 30 décembre 2015, respectivement au Palais de Bonanjo à Douala (Cameroun) et au Centre culturel Camerounais de Yaoundé. Comment se sont déroulés ces deux évènements?
ALS: Ces 2 événements étaient mes premiers concerts où j’étais en tête d’affiche. Les salles n’étaient pas les plus grandes du Cameroun, mais j’étais plus que comblé de les voir pleines à chaque fois. On avait peur que les jeunes n’apprécient pas au maximum de la musique live et on a été heureusement surpris par leurs réactions.

AE: Toujours dans le même esprit, vous avez été récemment nominé aux AFRIMMA African Musik Magazine Awards, dont la ceremonie se déroulera à Dallas aux États-Unis le 15 octobre prochain. Vous y attendiez vous? Ou alors c'est arrivé comme un boomerang? Comment avez-vous accueilli la nouvelle?
ALS: Déjà a par rapport à la nomination AFRIMMA j'ai été agréablement surpris. Je ne m'attendais  pas à la sortie de la liste de nominés a cette période-là, c'est juste venu me trouver comme ça au dépourvu et ça a été une très belle surprise; ça prouve qu' il y a beaucoup de personnes qui regardent le travail qu'on fait au-delà du pays, donc voilà. Ça encourage de donner le meilleur de soi-même donc c'est un très bon cap pour moi.

AE: Côtoyez-vous d’autres artistes camerounais ou même africains? Si oui, quelle est la nature de vos rapports?
ALS: Je m’entends bien avec quelques artistes comme Georges Breezy, Numerica, Krys (Mo girls), Salatiel, Mr Leo, Franko, Faniko et plus récemment Charlotte Dipanda. Nos rapports se sont faits dans la musique en partageant les mêmes visions. En général, je suis de ceux qui prônent l’unité dans notre industrie.

AE: Les diverses expériences de plusieurs musiciens à travers le monde entier démontrent qu’il n’est pas aisé de débuter une carrière dans la musique. À quels obstacles vous êtes-vous frotté quand vous débutiez votre belle aventure musicale?
ALS: En effet ce n’était pas facile. Déjà le métier d’artiste au Cameroun ne fait pas encore rêver, du coup ton entourage ne va pas te motiver spontanément. Ensuite lorsqu’on est jeune on est difficilement pris au sérieux. Enfin le public camerounais qui était un peu plus porté vers la musique étrangère restait sceptique à la qualité d’un artiste camerounais.

AE: Quels sont les facteurs ayant favorisé votre essor?
ALS: Je pense que ce qui me permet d’avancer c’est la foi…en Dieu, en mon travail, une bonne organisation, et un travail fait de manière strict avec une 'Lockomotive' qui me porte depuis le début.

AE: De quels outils (notamment les réseaux sociaux) usez-vous pour accroître votre visibilité et garder vos "fans" motivés?
ALS: Tous les réseaux sociaux sont devenus importants vu que chacun à un apport particulier ( Instagram, Facebook, Twitter, Snapchat)

AE: La musique est-elle votre unique carrière ou alors vous avez des activités parallèles?
ALS: Je viens de mettre une pause à mes études en Management vu le volume de mes activités qui ne me permettait plus d’assumer pleinement la vie étudiante.

AE: Quel regard portez-vous sur l’industrie camerounaise de la musique et de la culture en général?
ALS: C’est une industrie qui a un sursaut d’orgueil, car elle a connu beaucoup de succès auparavant mais un peu morte plus récemment. C’est aussi une industrie qui a encore besoin de plus de travail et de soutien (du public) pour atteindre la stabilité.

AE: Quel est votre artiste préféré?
ALS: C' est difficile de choisir, j’en ai plusieurs: Wizkid, Charlotte Dipanda, Boys II men

AE: Quel est votre plus grand rêve?
ALS: Devenir pour le Cameroun ce que Bob Marley a été pour la Jamaïque musicalement.

AE: Un mot pour la jeunesse africaine en général et camerounaise en particulier? Pour vos fans?
ALS: Je vais paraphraser le regretté Nelson Mandela: les choses paraissent souvent impossibles jusqu’à ce qu’elles soient réalisées. Rêver, croire, travailler, prier et être reconnaissant.

AE: Merci Locko pour ce merveilleux entretien. Alors on se dit à bientôt sur vos pages officiels (LOCKO official sur Facebook; lockofficial sur Instagram, @lockofficial sur Twitter). Pour clôturer en beauté, quelle chanson aimeriez-vous partagez avec les lecteurs?
ALS: Merci encore d’avoir pensé à moi. Un son à partager ? Sawa Romance le son de mon dernier vidéoclip :)
https://www.youtube.com/watch?v=nAL39LYkjk4


Par Anne Edimo

Friday, July 15, 2016

Le Beurre de Karité: 'LA' solution cosmétique

 Beaute
Cosmetique
Toronto/ Abidjan

Originaire de Côte d'Ivoire et basée à Toronto depuis quelques années, Vanessa Camara se lance dans l'industrie cosmétique. Sa mission: exploiter les ressources naturelles de son pays d'origine pour "mettre en valeur la beauté en générale et la beauté féminine en particulier. Fidèle à sa mission, cette passionnée de culture s'est concentrée sur le beurre de Karité (produit à 100% naturel) qui selon elle constitue une ressource importante en Côte d'Ivoire, mais aussi qui a des vertus dont bénéficient les industries médicales (et pharmaceutiques), cosmétiques et alimentaires. C'est ainsi que nait L'orcam Natural Beauty, qui offre des produits 100% naturels à base de beurre de karité pour le corps et les cheveux confectionnés par Vanessa elle-même chez elle à Toronto et vendus sur la plateforme Etsy. Malgré les difficultés financières, cette dernière ne baisse pas les bras et entend construire une unité de production L'orcam pour une distribution à grande échelle. 

AE: Bonjour Vanessa Camara, merci de m’accorder un peu de votre temps. Comment allez-vous?
VC: Bonjour Anne, je vais très bien merci et vous même

AE: Bien, merci. Vous êtes la fondatrice de l’entreprise L’orcam Natural Beauty, spécialisée en production de produits cosmétiques à base de beurre de Karité. Avant de nous lancer dans le vif du sujet, j’aimerais savoir qui est Vanessa?
VC: Vanessa est une jeune entrepreneure, très passionnée par l’art, la création, les voyages, la culture, la beauté intérieure comme extérieure.
Vanessa est née et a grandi à Abidjan en côte d’Ivoire et est venue faire ses études  de IT et Graphic design au Canada.

AE: Comment vous est venue l’idée de créer L’orcam Natural Beauty?
VC: Comme je l’ai dit plus haut, je suis passionnée d’art de création et de beauté, surtout de beauté naturelle.
Relativement à la beauté, mon pays la Côte d’Ivoire regorge de ressources naturelles bio qui permettent de mettre en valeur la beauté en générale et la beauté féminine en particulier.
La ressource la plus importante que j’ai retenue pour le moment est le beurre de karité, produit à 100% naturel dont les vertus permettent une utilisation dans le domaine cosmétique, dans l’alimentaire et dans le domaine médical.
Ce produit naturel que je qualifie de mine d’or pour la santé humaine est la référence à prendre en compte pour la beauté des femmes et des hommes, mais également pour la santé des femmes et des hommes.
Ce sont entre autres ces éléments ci-dessus qui m’ont amenés à créer l’Orcam Natural Beauty pour positionner ce produit comme la référence au Canada en matière de beauté.

AE: Où sont situés les locaux de votre entreprise?
VC: Pour le moment nous n’avons pas de locaux mais nous vendons nos produits sur «Etsy» 

AE: Pourquoi avoir choisi le nom L'orcam Natural Beauty’?
VC: L’Orcam veut dire 'L’or des Camara' (Camara étant mon nom de famille), et le karité, matière première du beurre de karité pousse dans les régions dont je suis originaire.
et Natural Beauty parce que tous nos produits sont fait a base d’ingrédients 100 % naturel et bio.

AE: Quelle est la particularité de L’orcam Natural Beauty hormis la production de produits à base de beurre de Karité?
VC: Tous les produits l’Orcam sont faits maison par moi même ici à Toronto.

AE: Quels services offre L’orcam Natural Beauty?


VC: Les produits L’orcam Natural Beauty sont constitués de :
*Pure beurre de Karité
*KariteBio : pommade pour le corps et le visage à base de beurre de karité, d’huiles essentielles et d’huile végétale.
*CheveuxBio : pommade essentiellement pour les cheveux, à base de beurre et d’huiles essentielles
*Savon de beurre de Karité
*Savon Noir
*GommageBio : pour le corps
*TreatmentBio : masque pour les cheveux

AE: Êtes-vous en partenariat avec des fournisseurs de produits cosmétiques ou même des producteurs de produits cosmétiques naturels?
VC: Non pas encore, mais mon objectif à très court terme est de produire suffisamment de beurre de karité dans notre unité de production familiale en cours de construction dans mon pays, pour en importer et fournir des producteurs de produits cosmétiques ici au Canada

AE: Avez-vous rencontré des difficultés pendant vos débuts? Si oui, lesquelles?
VC: Les premières difficultés sont d’ordre financier. N’ayant pas suffisamment de moyens financiers pour lancer mes produits comme je le veux, je suis obligée de travailler en tant que salarié pour subvenir à mes besoins personnels, et avancer petit à petit, le temps de faire grandir mon affaires. Depuis que j’ai commencé mon activité, les difficultés rencontrées sont celles qui ont consisté à entrer en contact avec les grosses structures de cosmétiques et alimentaires qui seront des potentiels demandeurs du beurre de karité que je prévois d’importer en grande quantité de mon pays, la Côte d’Ivoire.

AE: Des difficultés quotidiennes?
VC: Le temps pour concilier mes activités quotidiennes actuelles qui me permettent  de subvenir à mes besoins et pour lancer les activités de l’Orcam Natural Beauty.  

AE: Quels ont été les facteurs facilitant l’évolution de votre entreprise?
VC: Le caractère bio et naturel de ce produit intéresse tous ceux que j’approche.

AE: Quels sont les futurs projets de L’orcam Natural Beauty?
VC: Importer des quantités suffisantes de beurre de karité de la fabrique familiale en Côte d’Ivoire, pour fournir les industriels Canadiens de produits cosmétiques et pour alimenter ma propre entreprise de fabrication de produits que je compte créer ici au Canada.

AE: Quel regard portez-vous sur le monde de l’entrepreneuriat africain?
VC: Beaucoup de jeunes comme moi sont très compétents et ont des projets comme le mien, mais n’ont toujours pas les moyens financiers pour les réaliser. Et malheureusement, il n’y a pas de structures de soutien financier pour aider et soutenir ces projets de jeunes. Je lance donc un appel à des structures ici au Canada qui pourrait m’apporter le soutien financier pour créer l’unité de fabrication familiale en Côte d’Ivoire et importer le produit au Canada pour les industriels du secteur cosmétique et pour ma propre société de cosmétique.

AE: Un mot pour toute personne qui aimerait se lancer dans un projet du style de L’orcam Natural Beauty?
VC: Ce secteur est porteur, pour autant que nous soyons soutenus.

AE: Merci pour votre patience et collaboration.
VC: Merci a vous aussi pour votre temps. Bonne journée and God bless

Par Anne Edimo



Le Hip Hop Sous Le Prisme '237'

Musique
Hip Hop
Monde
"Se plaindre des difficultés auxquelles nous faisons face tous les jours ne sert à rien, les success stories ne s’écrivent pas avec des larmes." C'est en ces termes que Brice Albin Yamedzeu, brillant animateur radio d'origine camerounaise résume l'entrepreneuriat. Pour ce jeune amateur de musique, qui depuis quelques années a fait ses preuves en tant qu' animateur radio auprès de Claudy Siar sur l'émission Couleurs Tropicales sur RFI, courage et prise de risques sont nécessaires. Surtout quand il y a un manque à combler. Dans son cas, le manque à combler n'est autre que l'absence d'une plateforme dédiée au hip hop au Cameroun, ce qui pour lui est "hallucinant quand on sait que c’est la musique numéro 1 dans le monde, la musique la plus consommée par les jeunes et que la population camerounaise est majoritairement jeune." Pour y remédier, ce dernier a puisé dans ses économies et a pris l'initiative de lancer une webradio, J237, Jamais 2 sans 37 le 21 juin dernier, qui se veut une plateforme de diffusion de tubes Hip Hop, Afro Hip Hop et Hip Hop camerounais du moment et d'expression de la jeunesse. Car comme Brice l'a si bien souligné sur le compte Snapchat Mboa 237, Maahlox, Magasco, Franko, Stanley Enow, Locko, pour ne citer que ceux là, sont les artistes en vogue du moment. J237 est disponible sur Google Play et sera bientôt disponible sur Apple Store. Même si pour le moment elle n'offre que des playlists, J237 Radio laisse entrevoir un avenir radieux. D'ailleurs, dès Août prochain, cette radio Hip Hop proposera aux auditeurs des émissions variées. Brice a accepté de prendre quelques minutes pour me raconter son aventure J237:

AE: Bonjour Brice Albin Yamedzeu, vous êtes le créateur de la station J237 Radio spécialisée dans le Hip Hop Afro. Tout d’abord Félicitations et merci à toi de m’accorder quelques minutes de ton temps! Pour commencer, qui est Brice Albin?
BAY: Bonjour à vous et merci de l’intérêt que vous portez à ce projet. Je suis un animateur radio  camerounais qui a eu son premier contrat il y a maintenant 7 ans, je suis le correspondant au Cameroun de l’émission Couleurs Tropicales présentée par Claudy Siar sur RFI et je suis un grand amateur de musique, notamment de musique hip-hop.

AE: Quelle est la signification de J237?
BAY: J237  veut dire « Jamais 2 sans 37 »

AE: Alors pourquoi avoir choisi le nom J237?
BAY: Au moment où j’ai pris la décision de monter une webradio, je suis tombé sur un article d’une amie à moi qui s’appelle Murielle Wondja dans lequel il y avait ce jeu de mots que j’ai beaucoup aimé. Je trouvais qu’il correspondait exactement à ce que je voulais faire de cette radio, un média au service de la musique camerounaise, un média au service du hip-hop camerounais.

AE: Quel est le slogan de cette radio et pourquoi ce slogan?
BAY: 'Premier sur le hip-hop' ! Pourquoi ? Parce que nous diffusons les nouveaux hits du hip-hop camerounais et du hip-hop international avant toutes les autres radios camerounaises.

AE: Qu’est-ce-qui vous a motivé à créer cette radio spécialisée notamment dans le Hip Hop Afro, Hip Hop Français, Hip Hop US et Hip Hop Camerounais D’ailleurs pourquoi ce focus sur le Hip Hop et pas d’autres styles musicaux?
BAY: Pour les artistes et pour le public. Il n’y avait avant nous aucune radio ou webradio spécialisée hip-hop au Cameroun, ce qui est hallucinant quand on sait que c’est la musique numéro 1 dans le monde, la musique la plus consommée par les jeunes et que la population camerounaise est majoritairement jeune. Aujourd’hui les jeunes ont une radio sur laquelle ils peuvent écouter 24h/24 tous les jours la musique qu’ils aiment, et les artistes une plateforme d’expression qui leur appartient.

AE: Comment sélectionnez-vous vos playlists?
BAY: On diffuse tout ce qui se fait de bien dans le hip-hop, et les artistes peuvent nous envoyer des chansons par mail, à l’adresse contact@j237radio.cm

AE: Où sont basés les locaux de J237 Radio?BAY: Sur le web lol.

AE: Comment peut-on capter J237 Radio?
BAY: Il suffit de télécharger l’application sur Google play ou de se connecter sur notre site web j237radio.cm
Et je tiens à rassurer ceux qui utilisent un Iphone, l’application sera très bientôt disponible sur l’appstore

AE: Quel a été votre source de financement pour débuter ce projet?BAY: Nos économies. 

AE: Avez-vous fait face à des obstacles avant et pendant le lancement de cette radio? Si oui, lesquels?BAY: Pas vraiment non.

AE: Quels ont été les facteurs favorisant le lancement de J237 Radio?
BAY: Le hip-hop camerounais est aujourd’hui la musique numéro 1 au pays, c’était maintenant ou jamais

AE: Êtes-vous en partenariat avec d’autres chaines radio?
BAY: Non.

AE: Selon vous, quel est le futur de J237 Radio?
BAY: L’avenir nous le dira ☺

AE: Quel est votre plus grand rêve?
BAY: Acheter une villa à ma grand-mère ☺

AE: Un mot pour la jeunesse africaine et camerounaise plus particulièrement?
BAY: Celui qui veut tutoyer les cimes doit prendre le risque de gravir la montagne, même si il doit le faire à mains nues. Se plaindre des difficultés auxquelles nous faisons face tous les jours ne sert à rien, les success stories ne s’écrivent pas avec des larmes.

AE: Merci encore et RDV sur J237 :)
BAY: Merci à vous.

Par Anne Edimo

Sunday, July 10, 2016

Des Desserts Comme On En Rêve

Gastronomie
Pâtisserie
Toronto 

Originaire de Côte d'Ivoire et installée à Toronto depuis bientôt 10 ans, Sarah Breka décide de capitaliser sur sa passion culinaire. Cette passion, Sarah la concrétise et la nomme Cake A La Maison (CALM). Orientée vers les desserts et pâtisseries, CALM tend à séduire les gourmands et leur offrir un cocktail de saveurs variées. La carte personnalisable et flexible que propose CALM témoigne de sa particularité. Qui ne rêverait pas de s'amuser à choisir les ingrédients de son propre dessert et de le personnaliser à sa guise? Même si l'entreprise n'a vu le jour qu'en février dernier, l'entregent et le sens de l'organisation dont est dotée la jeune CEO laisse entrevoir un avenir radieux pour CALM. D'ailleurs, CALM travaille déjà en partenariat avec quelques restaurants à Toronto et organise des food/desserts tastings pour attirer de la clientèle et séduire à nouveaux les clients habituels. Pour cette passionnée de desserts, la recette de la réussite réside dans la persévérance et la confiance en soi car il ne sert à rien d'attendre indéfiniment d'avoir un capital pour lancer un projet. Le 'start small, grow bigger' semble marcher pour elle.  Pour nous en dire plus sur Cake à La Maison, Sarah m'a accordé un entretien dont voici l'extrait: 


AE: Bonjour Sarah Breka, comment allez-vous aujourd’hui? 
Bonjour Anna, je vais très bien et toi?

AE: Tout d’abord, merci d’avoir accepté de partager votre expérience avec les lecteurs. Alors Sarah, si vous devriez-vous décrire, que diriez-vous? Qui est Sarah Breka?
Sarah est une jeune femme entrepreneure originaire de la Côte d'ivoire et installée à Toronto depuis presque 10 ans. Pleine de vie, Sarah a été influencée par ses différents voyages en passant d'un hémisphère à un autre. Elle a également été inspirée par les richesses de sa ville d'adoption, riche de par son ouverture sur le monde et son bassin d'entrepreneurs qui ne cesse de croitre. À son rythme, elle poursuit sa quête de projets et est bien déterminée a tous les réaliser.

AE: Vous êtes la fondatrice de l’entreprise Cake à la Maison, une plateforme gastronomique pour les amateurs de desserts. D’où vous est venu l’idée de monter cette entreprise?
Déjà passionnée de cuisine, j'ai décidé d'approfondir mon éventail culinaire dans l'apprentissage de desserts et des pâtisseries. L'idée m'est venue en janvier et dès février, j'ai débuté mes recherches et mes tests. Je testais 2 pâtisseries par weekend et invitais quelques amis a les déguster et à me donner leur point de vue. Aussi, ayant la fibre entrepreneuriale, avec mon premier projet Exochic (revente de vêtements et d'accessoires), j'ai décidé d'ajouter une autre corde a mon arc en me lançant dans l'aventure de CALM.

AE: Où se situe Cake à La Maison?
Pour l'instant Cake a La Maison est une compagnie virtuelle. Je loue une cuisine adaptée pour la réalisation de nos différentes pièces.

AE: Pourquoi le nom Cake à la Maison?
Mon amie Olivia, blogueuse en France m'a proposé une liste de noms que je pouvais utiliser pour mon activité. j'ai tout de suite accroché avec Cake à la Maison, parce que ça faisait convivial. Aussi, je pense que les pâtisseries sont des petits plaisirs qui se partagent en bonne compagnie (famille ou amis) tout comme dans le série américaine "7 a la maison". Donc Cake a La Maison.

AE: Quels services offrent Cake à la Maison que les boulangeries-pâtisseries n’offrent pas? Qu’est ce qui fait la particularité de CALM?

Cake à la Maison se démarque de par sa carte flexible et personnalisable. Les clients peuvent jouer avec le mix d'ingrédients pour concocter le dessert dont ils ont toujours rêvé mais jamais pu se procurer.

AE: Ces services ne se limitent-ils qu’à la zone géographique où se trouve CALM ou alors vont-ils au-delà?

Les services de Cake à La Maison sont présentement offerts dans toute la ville de Toronto mais s'étendront dans les autres métropoles dans un avenir proche.

AE: Quels sont les tarifs de l’entreprise?
Nos tarifs sont très abordables et peuvent être consultés sur notre site web cakealamaison.com/ca disponible le 15 juillet prochain.

AE: Avez-vous suivi une formation en pâtissièrie ou alors il s’agit d’une simple passion?

Je n'ai pas suivi de formation pâtissière, mais j'ai suivi des cours de pâtisserie à Toronto avec mes amis et Chef Therence et le Chef Marcus, chef du restaurant Le Boccata à Montréal et nouveau Chef et propriétaire.

AE: Comment avez-vous financé votre projet?

Le projet a été financé par fonds propres.

AE: Avez-vous rencontré des difficultés durant la création de votre entreprise? Si oui, lesquelles?
La principale difficulté résidait dans la recherche de fournisseurs; trouver des produits de qualité à des prix raisonnables.

AE: En rencontrez-vous quotidiennement?
Non, je n'en rencontre pas au quotidien, parce que je suis très organisée dans mon activité et très bien encadrée par mes mentors vers qui je me tourne en cas de difficultés ou de défis à relever.

AE: Quels ont été les facteurs ayant favorisé la création de Cake À La Maison?
Le facteur qui a favoriseé CALM est ma passion pour la pâtisserie et pour l’entrepreneuriat

AE: Quelle est votre clientèle cible?

La clientèle cible de CALM sont les amoureux de pâtisserie et de desserts

AE: Par quels moyens online et offline vous faites-vous connaître? Comment attirez-vous vos clients?
CALM est présent sur les réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram et le sera bientôt sur Snapchat. CALM se fait également connaitre par le bouche-à-oreille et des food/desserts Tasting pour rendre les amoureux de desserts encore plus fous et attirer de nouveaux clients.

AE: Êtes-vous en partenariat avec des boulangeries locales ou d’autres créateurs de desserts?

CALM travaille sur des projets avec des restaurants de la place sur lesquels je ne pourrai donner plus de détails.

AE: Entendez-vous ouvrir une ‘boutique’ à desserts plus tard?
Oui, j'aimerai ouvrir une maison pâtissiere ou sillonner les rues 'torontoises' dans mon food truck de desserts.

AE: Quel est votre plus grand rêve?
Exporter Cake à La Maison et en faire une franchise.

AE: Quel conseil donneriez-vous à la jeunesse africaine qui aimerait se lancer dans de telles initiatives?

Croire et se lancer dans la réalisation de ses projets sans attendre d'avoir un important capital qui risque de ne jamais arriver.

AE: Les pseudonymes de l’entreprise sur les réseaux sociaux?
Sur les réseaux sociaux vous me trouverez sous le nom de Cake à la Maison

AE: Merci pour votre patience et collaboration.


Par Anne Edimo

Sunday, July 3, 2016

Le' Stop' Idéal Pour les Futurs Parents et Futurs Mariés



Évènementiel
Canada
 
Assoiffée de découverte et motivée par sa passion pour "les célébrations qui annoncent des évènements heureux," Méliane Etien, jeune ivoirienne résidant à Toronto au Canada, crée One Stop Shower. Principalement concentrée sur les régions de Toronto et Montréal, les spécialités de la maison sont les baby shower et enterrements de vie de jeune fille/garçon à thèmes. Avec des décorations coquettes et originales, Méliane offre à sa clientèle des moments de joie et de bonheur, des services qui incluent "une consultation avec le client, la mise en place et le nettoyage de la déco, un candy bar, un gâteau, un espace photo et une surprise pour les futurs parents" pour ne citer que ceux-çi. Malgré les difficultés quotidiennes qu'elle rencontre, cette dernière continue de se battre pour faire grandir son entreprise. Pour en savoir plus sur les débuts de son entreprise ainsi que les divers services et tarifs qu'elle offre, je me suis entretenue avec cette dynamique jeune femme:

AE: Bonjour Meliane Etien. Comment allez-vous aujourd’hui?
Bonjour Anne. Je vais bien et toi?

AE: Je vais bien merci. Merci d’avoir accepté de partager avec les lecteurs votre expérience. Pour commencer, qui est Méliane Etien?
De rien. Je trouve toujours intéressant de partager son expérience car c’est une façon de se positionner pour recevoir des éventuels conseils. Je suis une jeune dame qui continue d’apprendre et de se découvrir.

AE: Vous êtes la CEO de One Stop Shower, qui est une entreprise d’évènementiel. Qu’est-ce qui a motivé la création de cette entreprise?
En 2015, j’ai passé 4 mois sans travailler et pendant ce temps je me demandais ce que je pourrais faire qui me passionnerait. Peu de temps après j’ai trouvé du boulot, mais j’avais toujours cette soif de trouver une activité qui me passionnait. En Novembre, alors que je pensais n’avoir toujours pas trouvé ce que je recherchais, je me suis mise a planifier le Baby-Shower d’une amie qui attendait un petit garçon. C’est la en fait que je me suis découverte non seulement une passion pour l'événementiel, mais en particulier pour les célébrations qui annoncent les évènements heureux tels que la venue d’un bébé ou les mariages.

AE: Pourquoi avoir choisir le nom One Stop Shower?

One Stop Shower, parce que je me concentre essentiellement sur les Showers, c-à-d baby shower et bridal shower. Je peux aussi organiser d’autres évènements, mais les showers, c’est vraiment  ca ma specialite. Et One-Stop parce que c’est une sorte de guichet unique et selon le ‘package’ que choisira le client, je peux tout fournir. Mon travail c’est vraiment de réduire le stress du client et de lui offrir un service tout-en-un selon son budget.

AE: Dans quelle(s) zone(s) géographique(s) One Stop Shower offre ses services?
One Stop Shower offre ses services principalement dans les régions de Toronto et de Montréal (en partenariat avec sa compagnie soeur M-Squared)

AE: Quels sont les services qu’offre votre entreprise? À quel coût?

Étant donné que notre but est de réduire le stress du client et de prendre en main toute l’organisation, nous offrons des services complets. Tous nos forfaits comprennent une consultation avec le client, la mise en place et le nettoyage de la déco, un candy bar, un gâteau, un espace photo et une surprise pour les futurs parents. Certains forfaits incluent aussi les faire-part/ page Facebook de l'évènement, la nourriture, le DJ et le photographe.

AE: Quelle est votre clientèle cible?
Ma clientèle cible c’est vraiment tous ceux qui veulent faire plaisir aux futures mamans de leur entourage; donc les futurs papas, les soeurs/frères, parents et amis des futures mamans...je vous attends!

AE: De quels outils usez-vous pour accroitre la visibilité de votre entreprise?

Le bouche-à-oreille! Mais, principalement les réseaux sociaux: Facebook et Instagram et aussi LinkedIn

AE: Comment avez-vous procédé pour financer votre entreprise?
Petit à petit, avec quelques économies. J’ai commencé par acheter les petites choses dont j’avais besoin pour la déco et qui seraient réutilisables. Je continue d’ailleurs de financer mon entreprise avec les différents contrats que j’obtiens.  

AE: Quelles difficultés avez-vous rencontrez durant la création de votre entreprise?
La plus grosse difficulté est de se faire connaître, de s’auto-promouvoir et de se démarquer surtout sur les médias sociaux où il y a beaucoup de talents et d’entrepreneurs.

AE: Quels ont été les facteurs favorisant l’évolution de votre entreprise?
Le nombre de futures mariées et de futures mamans dans mon entourage proche a propulsé mon entreprise, parce que ça m’a permis d’avoir des clients qui me faisaient confiance et qui m’ont permis de démontrer mes talents.

AE: Quels sont les projets futurs de One Stop Shower?
Plus de Showers :D One Stop Shower fait encore ses premiers pas, donc pour le moment j’aimerais me concentrer sur les différents thèmes et styles que je peux proposer à ma clientèle.

AE: Quel est votre plus grand rêve?
De peur de me répéter, je n’en dirais pas trop, juste que j’aimerais avoir plus de contrats et travailler avec d’autres entrepreneurs dans le domaine.

AE: Quel regard portez-vous sur l’entrepreneuriat en général et particulièrement en Afrique où pullulent les ‘start-up’ et projets de tout genre?
L’entrepreneuriat est la clé de l'évolution, du vrai changement, et de la vraie progression économique dans nos pays africains, où les gouvernements ne s'attellent pas forcément ou ne sont pas capables pour une raison ou une autre d’offrir des opportunités professionnelles à leur jeunesse. Je suis donc pour les projets et start-up surtout ceux qui apportent quelque chose de nouveau dans nos pays africains, qui ont soif de nouvelles initiatives et de nouvelles opportunités.

AE: Quels conseils donneriez-vous à la jeunesse désirant se lancer dans des initiatives entrepreneuriales?
Contrairement a ce que d’autres pensent, je pense qu’il faut certes une certaine préparation avant de se lancer en affaire, mais je fais partie de ceux qui pensent qu’il ne faut pas attendre trop longtemps avant de se jeter à l’eau. On apprend mieux sur le tas, et oui parfois on peut se casser les dents, mais si on écoute vraiment le message qui se cache derrière un supposé ‘échec’ on revient toujours plus fort.

AE:  Merci encore Méliane pour cet échange, et bonne chance pour la suite

Par Anne Edimo

Sunday, June 26, 2016

Une Épaule Pour Les Entrepreneurs

Entrepreneuriat
Consulting
Canada
Inspiré par son entourage et notamment ses grands parents et ses parents, Maxime Jong, jeune entrepreneur d'origine camerounaise, ouvre un cabinet de conseil en développement d' affaires en partenariat avec son frère à seulement 25 ans: JConsulting Business Development Firm (J BDF). Amoureux  d'innovation et surtout passionné d'entrepreneuriat, ce jeune homme met les aptitudes acquises tout au long de son parcours académique, son expérience de terrain, ainsi que son intuition au service de son entreprise. Son but principal: assister les jeunes entreprises dans leur épanouissement et surtout dans l'atteinte de leurs objectifs. Grâce à son entregent, Jconsulting totalise aujourd'hui 3 succursales: au Cameroun, au Canada (Montréal) et en Afrique du Sud. Pour Maxime, entreprendre requiert de la confiance en soi. C'est pourquoi il invite tout entrepreneur ou futur entrepreneur à combattre la peur, sauter le pas et se dire: "à trois, on change le monde, 1....2,....3, go". Pour en savoir plus sur la logique de ce jeune entrepreneur dynamique, j'ai pénétré l'univers de JConsulting à travers un entretien dont voici l'extrait:

AE: Bonjour Maxime, merci d’avoir accepté de vous entretenir avec moi aujourd’hui. Pour débuter, j’aimerais que vous vous présentiez aux lecteurs. Qui est Maxime Jong ?
MJ: C’est une excellente question, car peu de gens se la posent réellement. Pire, bien des gens répondent à coté, bottent en touche. Je pourrais vous dire que je suis un entrepreneur de 25 ans originaire du Cameroun et vivant à Montréal depuis 2009. Mais une fois de plus ce serait une réponse qui traduit ce que je fais et non qui je suis.
Pour véritablement répondre à cette question, je dois vous dire quel est mon héritage. Je suis le petit fils côté paternel et maternel d’hommes qui ont choisi de se battre pour réaliser leur rêve à une époque où tout semblait impossible. Je suis le fils d’un homme d’action qui a su bâtir pour lui et pour les siens un monde rempli d’opportunités. Enfin, je suis le fils d’une femme qui a été élu Homme de l’année pour son travail acharné et son engagement pour combattre l’infertilité grâce à la procréation médicalement assistée. Voici mon point de départ, j’ai mis du temps à le réaliser. En effet, j’ai grandi entouré de modèles, mais ça n’a pas suffi à faire de moi qui je suis. Toute mon enfance, j’en garde encore des traces, j’ai été quelqu’un de timide et de renfermé. À l’école, j’étais moyen, sauf pour les grandes occasions. Je n’avais pas de talent particulier et je doutais beaucoup de moi-même. Un jour j’ai fait un choix, tout part de là, j’ai choisi d’aider les autres (ceux qui avaient un talent) à matérialiser leur talent. J’avais 17 ans, j’étais au lycée et je venais de lancer DS music band une entreprise informelle qui a produit un album musical avec des artistes de mon lycée. C’était le déclic. Par cette action j’ai réalisé que j’éprouvais un immense bonheur à connecter ensemble des idées pour réaliser des choses concrètes pour les autres. J’ai pu constater le résultat de mes actions et prendre confiance en moi. Depuis je suis devenu accro.

AE: Alors depuis 2013 vous êtes le CEO à Montréal d’un Cabinet de conseil en stratégie et développement d’affaires : JConsulting, que vous avez cofondé avec votre frère lui-même CEO du cabinet au Cameroun. Que veut dire JConsulting ?
MJ: Dans un premier temps le nom complet du cabinet c’est JConsulting Business Development Firm. La première lettre J, fait référence à notre nom de famille : Jong.  

AE: Pourquoi avoir choisi ce nom?
MJ: Le nom que nous avons choisi nous permet de faire trois choses : de nous identifier en tant que consultant, d’affirmer notre identité de fondateur du cabinet, et troisièmement ce qui nous tient peut-être le plus à cœur, de rendre hommage à notre héritage.

AE: Quels sont les objectifs principaux de cette entreprise?
MJ: Je vais vous répondre en deux temps.
Nos principaux objectifs vis-à-vis de nos clients sont :
·         -D’aider leur équipe à générer des idées innovantes et rentables ;
·         -De transformer leurs idées en générateur de croissance ;
·         -De développer leur avantage concurrentiel et leur potentiel commercial ;
·         -D’enrichir leur réseau d’affaires à l’international ;
·         -De les accompagner dans l’élaboration de stratégies de développement des affaires.
Nos principaux objectifs au sein du cabinet sont :
·        - De donner le goût d’entreprendre partout autour de nous ;
·         -De contribuer à l’essor de grands groupes africains ;
·         -D’inciter et d'intensifier les créations de partenariats et échanges durables entre l’Amérique du Nord et l’Afrique.
·         -Être un des cabinets de référence en stratégie et développement des affaires pour les entreprises africaines et celle qui souhaitent s’implanter en Afrique.

AE: Où se trouve le siège de cette entreprise?
MJ: Le siège de l’entreprise est à Montréal, mais nous avons une succursale au Cameroun et une en Afrique du Sud qui porte un nom diffèrent et qui est tournée vers les T.I.

AE: Les services qu’elle offre se limitent-ils aux alentours du siège, c’est-à-dire dans la zone où se situe le siège ?
MJ: Non, les services que nous offrons ne sont pas limités à Montréal, ni même au Cameroun ou en Afrique du Sud, il nous est arrivé d’avoir des clients en France, en Côte d’Ivoire, au Sénégal ou en Chine. En 2016, l’information, le savoir et les idées n’ont plus de frontières pourquoi devrions-nous en avoir ?

AE: Quels services offre JConsulting ?
MJ: Si vous le voulez bien partons de cette citation d’Albert Einstein : « La logique vous mènera d’un point A à un point B, l’imagination et l’audace vous conduiront où vous le désirez ». Cette citation résume parfaitement notre philosophie de travail. Ce que nous vous proposons chez JConsulting, en plus d’un regard d’expert, c’est une approche entrepreneuriale, tournée vers l’innovation pour résoudre vos problématiques d’affaires. Cela comprend des services comme la rédaction de plan d’affaires, la recherche de partenaires techniques, la recherche de partenaires commerciaux, etc.
*Audit Stratégique
Un diagnostic complet de l’ensemble des composantes procurant une force commerciale et un avantage concurrentiel à une entreprise ou organisation. Une analyse de la qualité de la stratégie commerciale (plan d’action commercial, activités des commerciaux, organisation du marketing et de la communication, etc.)
*Développement d’affaires
Du défi de la création de valeur à l’acquisition ou l’augmentation de vos parts de marché. Nous vous proposons un service conseil complet pour développer vos affaires. (Planification d’affaires, planification marketing et commerciale, conseil en développement d’affaires, plan d’expansion, fusions et acquisitions, développement de marché, internationalisation)
*Conseils en management
Nous définissons et mettons en application des modèles de gestion uniques et adaptés à votre entreprise. Du design organisationnel au développement d’outils de gestion, nos objectifs sont clairs : efficacité et efficience de vos systèmes organisationnels et managériaux.
*Études & Veilles
Notre département recherche se propose de vous fournir les informations et analyses nécessaires à vos prises de décisions. (Veille concurrentielle, veille marché, veille stratégique, études de marché, recherches marketing)
*Coaching & Formations
Un service d’accompagnement, de formation et de perfectionnement des compétences de vos leaders et employés. (Formations aux techniques de ventes, commercialisation de service)

AE: Est-ce votre formation académique qui vous a conféré les connaissances et aptitudes nécessaires pour ces conseils en audit, développement d' affaires, etcetera ? Ou alors, vous êtes-vous également "formé sur le tas" comme on dit ?
MJ: C'est une excellente question, un jour j'ai demandé à un de mes professeurs : "comment fait on pour devenir consultant ?" Il m'a répondu : "tu dois être un spécialiste de ton domaine et être reconnu comme bon". Cela ressemble à une réponse bateau, mais en réalité tout est dit. Un bon consultant surtout en stratégie, c'est un mélange de connaissances, d'expériences et d'intuition. Je suis allé chercher les connaissances théoriques à l'université mais on peut aller les chercher partout. J'ai une Mineure en économie de l'Université de Montréal, un Bachelor en administration des affaires de l'Université du Québec à Montréal et je suis finissant d'une Maîtrise en stratégie d'entreprise de l'Université du Québec à Montréal. Je passe mon temps dans des conférences ou à lire des articles qui touchent mon domaine pour maintenir mes connaissances à jour. Je lis beaucoup, biographies, articles scientifiques, articles d'actualité et depuis 2012 j'écris. Je confronte mes idées, expérimente de nouveaux concepts. Je peux dire que l'université nous apprend à chercher, avoir un diplôme n'est donc pas suffisant, car les recherches doivent continuer après. Chacun doit construire son parcours de sorte qu'à la fin il soit un spécialiste de son domaine et reconnu comme bon.

AE: Pour les jeunes entrepreneurs, le financement demeure un obstacle important. Comment avez-vous procédé pour financer votre entreprise ?
 MJ: J’ai eu la chance de créer des entreprises dans le secteur des services qui demandaient peu de capitaux de départ. Pour ma première entreprise, j’ai commencé avec un capital de 5000 $ que j’ai réussi à aller chercher en présentant mon plan d’affaires à ma famille et à des investisseurs privés. Par la suite, j’ai accompagné des entrepreneurs qui sont aller chercher plus de 150 000 $ auprès de différentes sources de financement (subventions, prêts, investisseurs privés). Au Canada, le financement est un obstacle, certes, mais il n’est pas l’obstacle le plus difficile à surmonter. Au Cameroun par contre, il s’agit de l’un des obstacles les plus importants, ne serait-ce que pour les frais associés à l’ouverture d’une entreprise individuelle, ils sont 3 à 5 fois plus élevés au Cameroun. Dans ce contexte, nous avons appris avec nos clients à faire preuve d’ingéniosité. Nous commençons généralement par essayer d’obtenir un MVP (Minimum Viable Product) que l’on peut présenter à nos clients potentiels pour aller chercher des intentions d’achats, voire des commandes. L’objectif est de donner aux investisseurs ou aux partenaires techniques ou commerciaux des garanties quant à nos capacités de ventes et au potentiel du marché. Cette approche permet de minimiser l’investissement de départ et implique les partenaires de l’entreprise dans le lancement de celle-ci.

AE: Quelles difficultés avez-vous rencontré pendant la création et durant l’évolution de votre entreprise?
MJ: Personnellement, je me suis lancé dans un domaine (le conseil) où le service et la marque c’était moi. Lorsque je me suis lancé à Montréal en 2013, je n’avais pas terminé mes études d’administration des affaires et n’avais sur papier ni la légitimité, ni le réseau de contacts pour soutenir mon activité. À qui vendre ? Comment me faire connaitre ? Vers qui me tourner pour le financement ? Comme on dit au Cameroun, j’avais une entreprise dans le sac, mais je ne connaissais pas la route du marché. J’ai dû débroussailler mon propre chemin pour trouver le marché et me bâtir mon propre réseau d’affaires et une réputation. Aujourd’hui, je suis content de reconnaitre des visages dans les évènements de réseautage ou conférences auxquelles j’assiste. J’ai beaucoup appris et grandi en m’impliquant dans différentes activités et pas seulement des activités liées à mon domaine, ni même aux affaires.

AE: Quels ont été les éléments favorisant la création de cette entreprise?
MJ: Pour moi la création de cette entreprise est un retour aux sources, il s’agit en fait de ma deuxième entreprise, la première (M&Sweb / Rentable.net) je l’avais créé pour résoudre un problème lié à la location entre particuliers. Avec Jconsulting je me retrouve, je suis de nature à vouloir aider les autres et j’ai un esprit plein d’idées avec une volonté ferme de réaliser les choses. Je suis passionnée d’entrepreneuriat, tous ceux qui me connaissent vous le diront, d’ailleurs je suis l’auteur d’une bande dessinée entrepreneuriale : « Échanger la peau de l’ours avant de l’avoir tué » (http://www.jconsulting.ca/bdentrepreneuriale/) où les dessins ont été réalisés par BIBI BENZO, un artiste camerounais de grand talent.

AE: Êtes-vous présent sur les réseaux sociaux? Si oui, quels sont les différents pseudonymes permettant de suivre les activités de JConsulting? Si non, comment en savoir plus sur les tarifs par exemple? 
MJ: Oui, vous pouvez nous suivre sur : 
Linked in :
Maxime Jong 
JConsulting BDF
Facebook :
JConsulting BDF
BD-entrepreneuriale
Twitter :
@MaximeJong
@jconsulting

AE: Avez-vous pour intention d’agrandir cette entreprise ou alors d’en créer d’autres?
MJ: Mes rêves sont infinis, je souhaite voir le cabinet grandir et aider de plus en plus d’entreprises et d’entrepreneurs et voir ma bande dessinée diffusée à grande échelle. D’ailleurs, je travaille en ce moment avec différents espaces collaboratifs à Montréal tels que le Tableau Blanc qui rend disponible nos bandes dessinées à l’achat ou à la location (http://letableaublanc.com/). Il y a certainement d’autres opportunités qui nous attendent en cours de route. Je reste attentif, à l’écoute, motivé et engager dans la croissance de mes projets en cours et futurs.

AE: Quel est votre plus grand rêve?
MJ: Mon plus grand rêve, c’est de contribuer au succès d’entrepreneurs et d’entreprises africains et d’arriver à me dire, que comme mes deux grands-pères, mon père et ma mère, j’ai fait ma part.

AE: Quel conseil donneriez-vous aux jeunes entrepreneurs et aux futurs entrepreneurs?
MJ: J’aime beaucoup cette phrase qui résume bien mon conseil d’action lorsque je vois votre question : « À trois on change le monde, 1…, 2…, 3…, go ! », n’ayons pas peur de nous lancer, vous avez toutes les qualités nécessaires pour réussir, et s’ils vous manquent des choses regardez autour de vous, toutes les ressources sont là, à vous d’aller les chercher.

AE: Merci pour votre collaboration Maxime. RDV sur le site de Jconsulting ?
C' est moi qui vous remercie et vous donne rendez-vous sur les réseaux sociaux et surtout sur le terrain. http://jconsulting.ca/

Par Anne Edimo