Sunday, August 7, 2016

Dans les Coulisses de la 'LOCKOmotive'

Culture
Musique
Cameroun

De son vrai nom Arthur Locko Samba, Locko, musicien camerounais fait fureur et captive l'attention d'une grande communauté au sein et au-delà des frontières camerounaises depuis quelque temps. Jeune, enthousiaste, et déterminé, Locko s'intéresse à la musique depuis tout petit. En effet, motivé par un oncle qui s'était donné pour mission d'apprendre à chaque membre de la famille à jouer d'un instrument, le chauffeur de la 'Lockomotive' s'est d'abord mis à la guitare. Malheureusement, ce n'était pas le coup de foudre. Il s'est donc lancé dans le piano, qu'il a appris de "manière autodidacte" et s'est découvert un immense talent. Plus tard, sa curiosité artistique et sa fibre musicale l'ont emmené à publier des reprises sur YouTube, qui ont été tellement bien reçues qu'elles ont fait naître une communauté de fans, et l'ont poussé à se lancer dans ses propres compositions. C'était le début de son aventure! À présent, au lendemain du lancement de son album 'Skyzo' en décembre 2015, Locko fait l'unanimité grâce à ses tubes dont les mélodies style R'n'B font vibrer plus d'un. En 2014, il a été sacré meilleur artiste urbain camerounais aux KR Revelation Awards en 2014, nominé à la catégorie Meilleur artiste d’Afrique Centrale aux AFRIMA (All Africa Music Awards), et cette année il a été nominé aux AFRIMMA (African Musik Magazine Awards) dont la ceremonie se deroulera a Dallas aux Etats-Unis le 15 octobre prochain. Malgré tous ces honneurs, ce dernier garde les pieds sur terre. Conscient des difficultés que rencontre l'industrie de la musique au Cameroun, et désireux de redorer le blason de cette même industrie, Locko s'entoure d'une équipe de jeune Camerounais qui s'occupe de la promotion de ses oeuvres sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, Twitter et Snapchat. Selon lui, cette approche qui met en avant le public, lui apporte le soutien dont il a besoin pour s'épanouir dans son métier et évoluer dans la timide industrie musicale camerounaise. Au moment où Margo, l'un de ses single atteint les un million de vues sur YouTube, Monsieur 'Sawa Romance' accepte de me faire plonger dans le backstage 'Lockomotive' via un entretien dont voici l'extrait: 




AE: Bonjour Locko, je vous remercie d’avoir accepté de m’accorder cet entretien. C’est un honneur! Comment allez-vous aujourd’hui?
ALS: Bonjour, c’est moi qui vous remercie pour la sollicitation. Un peu souffrant mais on tient.

AE: Tout d'abord, je vous souhaite un bon rétablissement. Ensuite, pour débuter, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs? Qui se cache derrière le talentueux artiste Locko?
ALS: Arthur Locko Samba est un jeune artiste camerounais de 24 ans auteur compositeur interprète musicien et beatmaker qui essaie par sa passion pour la musique de marquer les esprits en s’épanouissant.

AE: Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’univers de la musique?
ALS: Déjà un oncle qui apprenait à chaque membre de la famille un instrument de musique. Moi c’était la guitare mais j’avais du mal j’ai plutôt penché pour le piano que j’ai appris de manière autodidacte. Mon entourage a été impressionné et c'était un peu le petit déclic. J’ai enchaîné les covers (reprises) que je postais sur YouTube. Celles-ci ont aussi des fans du coup cela m’a poussé à mes propres compositions.

AE: Le début de votre carrière remonte-t-il à la sortie de votre première vidéo en Novembre 2014, ou alors bien avant cela?
ALS: J’avais déjà sorti un single un an plutôt (simple friend) qui n’a pas bénéficié d’une grande promo.

AE: Vous avez-récemment signé avec le label BIG DREAMS Entertainment & HEART ANGEL, diriez-vous que cela a été un grand tournant dans votre carrière?
ALS: Oui parce que les choses ont commencé à être faites de manière plus professionnelle avec une team de jeunes prêts à me suivre.

AE: Comment vivez-vous cette aventure avec votre nouveau label?
ALS: Dans l’ensemble, bien! On évolue ensemble même si on a souvent des couacs comme dans toute famille. Cela nous permet de souvent s'arrêter poser les problèmes et les résoudre pour travailler encore mieux.

AE: Votre album intitulé « Skyzo » est disponible depuis décembre 2015. Que veut dire « Skyzo »? Pourquoi ce nom?
ALS: Skyzo (une abbréviation de Schizophrène)avait pour but de présenter mon univers musical au public. La dualité dans mes influences (locales /occidentales), dans mes personnalités( Lover/Don Juan) et même au niveau des langues utilisées (français /anglais)

AE: Dans cet album vous avez collaboré avec l’artiste Georges Breezy. Comment avez-vous trouvé cette collaboration?
ALS: À la base le son sur lequel on collabore est celui de Georges Breezy. Un titre que j’ai beaucoup apprécié d’autant plus qu’il s’agissait de rendre grâce au Très Haut. J'ai travaillé sur la composition et le beat et avec mon équipe on a décidé de le mettre dans l’EP.

AE: D’où tirez-vous votre inspiration pour composer vos chansons et surtout rédiger ces lyrics? Ces lyrics sont-ils le produit de votre imagination ou alors la représentation d’un vécu?
ALS: Je m’inspire de mes expériences vécues de manière active ou passive et des expériences des gens autour de moi.

AE: L'un de vos premiers hits: Margo, a passé le cap des 1 million de vues sur YouTube. Tout d'abord félicitations! Cet évènement s'inscrit il dans la liste des objectifs à atteindre?
ALS: C'est un rêve d'ado qui se réalise et j'ajoute un petit tic a ma liste de rêves à réaliser, donc j'espère que ça va continuer dans ce sens-là, avec mon équipe on continue à travailler et on espère que la Lockomotive va continuer a nous pousser plus haut.

AE: Vous avez été sacré meilleur artiste urbain camerounais aux KR Revelation Awards en 2014, nominé à la catégorie Meilleur artiste d’Afrique Centrale aux AFRIMA (All Africa Music Awards). Comment avez-vous reçu cela?

ALS: J’ai été fier de ces premières reconnaissances, mais cela m’a boosté pour la suite. Quand on te donne des honneurs on attend encore plus de toi.

AE: Vous vous êtes également produit les 28 et 30 décembre 2015, respectivement au Palais de Bonanjo à Douala (Cameroun) et au Centre culturel Camerounais de Yaoundé. Comment se sont déroulés ces deux évènements?
ALS: Ces 2 événements étaient mes premiers concerts où j’étais en tête d’affiche. Les salles n’étaient pas les plus grandes du Cameroun, mais j’étais plus que comblé de les voir pleines à chaque fois. On avait peur que les jeunes n’apprécient pas au maximum de la musique live et on a été heureusement surpris par leurs réactions.

AE: Toujours dans le même esprit, vous avez été récemment nominé aux AFRIMMA African Musik Magazine Awards, dont la ceremonie se déroulera à Dallas aux États-Unis le 15 octobre prochain. Vous y attendiez vous? Ou alors c'est arrivé comme un boomerang? Comment avez-vous accueilli la nouvelle?
ALS: Déjà a par rapport à la nomination AFRIMMA j'ai été agréablement surpris. Je ne m'attendais  pas à la sortie de la liste de nominés a cette période-là, c'est juste venu me trouver comme ça au dépourvu et ça a été une très belle surprise; ça prouve qu' il y a beaucoup de personnes qui regardent le travail qu'on fait au-delà du pays, donc voilà. Ça encourage de donner le meilleur de soi-même donc c'est un très bon cap pour moi.

AE: Côtoyez-vous d’autres artistes camerounais ou même africains? Si oui, quelle est la nature de vos rapports?
ALS: Je m’entends bien avec quelques artistes comme Georges Breezy, Numerica, Krys (Mo girls), Salatiel, Mr Leo, Franko, Faniko et plus récemment Charlotte Dipanda. Nos rapports se sont faits dans la musique en partageant les mêmes visions. En général, je suis de ceux qui prônent l’unité dans notre industrie.

AE: Les diverses expériences de plusieurs musiciens à travers le monde entier démontrent qu’il n’est pas aisé de débuter une carrière dans la musique. À quels obstacles vous êtes-vous frotté quand vous débutiez votre belle aventure musicale?
ALS: En effet ce n’était pas facile. Déjà le métier d’artiste au Cameroun ne fait pas encore rêver, du coup ton entourage ne va pas te motiver spontanément. Ensuite lorsqu’on est jeune on est difficilement pris au sérieux. Enfin le public camerounais qui était un peu plus porté vers la musique étrangère restait sceptique à la qualité d’un artiste camerounais.

AE: Quels sont les facteurs ayant favorisé votre essor?
ALS: Je pense que ce qui me permet d’avancer c’est la foi…en Dieu, en mon travail, une bonne organisation, et un travail fait de manière strict avec une 'Lockomotive' qui me porte depuis le début.

AE: De quels outils (notamment les réseaux sociaux) usez-vous pour accroître votre visibilité et garder vos "fans" motivés?
ALS: Tous les réseaux sociaux sont devenus importants vu que chacun à un apport particulier ( Instagram, Facebook, Twitter, Snapchat)

AE: La musique est-elle votre unique carrière ou alors vous avez des activités parallèles?
ALS: Je viens de mettre une pause à mes études en Management vu le volume de mes activités qui ne me permettait plus d’assumer pleinement la vie étudiante.

AE: Quel regard portez-vous sur l’industrie camerounaise de la musique et de la culture en général?
ALS: C’est une industrie qui a un sursaut d’orgueil, car elle a connu beaucoup de succès auparavant mais un peu morte plus récemment. C’est aussi une industrie qui a encore besoin de plus de travail et de soutien (du public) pour atteindre la stabilité.

AE: Quel est votre artiste préféré?
ALS: C' est difficile de choisir, j’en ai plusieurs: Wizkid, Charlotte Dipanda, Boys II men

AE: Quel est votre plus grand rêve?
ALS: Devenir pour le Cameroun ce que Bob Marley a été pour la Jamaïque musicalement.

AE: Un mot pour la jeunesse africaine en général et camerounaise en particulier? Pour vos fans?
ALS: Je vais paraphraser le regretté Nelson Mandela: les choses paraissent souvent impossibles jusqu’à ce qu’elles soient réalisées. Rêver, croire, travailler, prier et être reconnaissant.

AE: Merci Locko pour ce merveilleux entretien. Alors on se dit à bientôt sur vos pages officiels (LOCKO official sur Facebook; lockofficial sur Instagram, @lockofficial sur Twitter). Pour clôturer en beauté, quelle chanson aimeriez-vous partagez avec les lecteurs?
ALS: Merci encore d’avoir pensé à moi. Un son à partager ? Sawa Romance le son de mon dernier vidéoclip :)
https://www.youtube.com/watch?v=nAL39LYkjk4


Par Anne Edimo

1 comment:

Anonymous said...

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