Tuesday, March 15, 2016

Le Combat des Camerounais

Société
Cameroun



Chers lecteurs et lectrices,

Suite à un incident survenu à l'hôpital Laquintinie de Douala (Cameroun), les camerounais de la diaspora ainsi que ceux qui résident au Cameroun se sont indignés. Cet incident n'est autre que celui du décès de Monique Koumate le 12 mars 2016. Il y a tellement de versions de cette histoire, qu'il serait difficile de la raconter. Certains relatent que la femme enceinte est arrivée à l'hôpital accompagnée de quelques parents dans une situation critique, et n' a pas été reçue faute de moyens financiers. La dame portant en son sein des jumeaux serait donc morte. Entendant les bébés bouger, la soeur de la jeune dame l'aurait éventré dans un élan salvateur. Pour d'autres, la dame était déjà morte à son arrivée à Laquintinie, et par conséquent le personnel médical ne pouvait plus s'en occuper. Elle devait donc être transférée à la morgue. Une autre version suggère que la dame était inanimé mais les enfants vivants. La version 'officielle' du gouvernement quant à elle, suggère que la dame serait morte 4 heures avant son arrivée à l'hôpital Laquintinie, qu'il n'y avait donc pas d'issus et qu'on ne peut donc pas parler de négligence de l'hôpital car ni les enfants, ni la dame inanimée n'auraient pu être sauvés.

Après cette déclaration officielle qui bien entendu s'oppose à la version d'une parente de la défunte qui a donné sa version des faits sur la chaîne Equinoxe TV, la toile, notamment Facebook s'est embrasé! D'une part, des individus criblaient les médécins de propos injurieux en remettant en cause leur serment d' hippocrate, d'autre part, certains critiquaient un système qui selon eux souffre depuis un peu plus de 30 ans.

Sur les réseaux sociaux, le moindre évènement déclenche moults débats: des débats à faible à valeur intellectuel et des débats socio-politiques. Dans cet élan, l'affaire Laquintinie a vu naître des débats alimentés par des pseudo-penseurs qui défendent corps et âmes les autorités camerounaises sans toutefois prendre du recul, mais aussi des artistes camerounais de renom qui incriminent ces mêmes autorités. Que pensez de ces débats dans un pays où la plupart se contentent de la médiocrité et sont adeptes du fatalisme, du "on va faire comment le pays est comme ça". Enfin bon...
 

A.N. E