Sunday, February 1, 2015

La Diaspora Camerounaise Debout Pour Une Noble Cause

Société
Cameroun
Association
 

Préoccupés par le manque exacerbé de centres de loisirs et d’activités culturels au Cameroun, quatre jeunes camerounais domiciliés en France revendiquent le changement. Face à la situation culturel boiteuse de leur pays, ces jeunes produits du Cameroun décident de créer une association qui à vocation de promouvoir l’épanouissement et l’émancipation de la jeunesse camerounaise. Ils s’appellent « Les ACCAROS DU BONHEUR. »
Créée en 2013, l’association « les Accaros du Bonheur » a pour « objectif majeur…d’instaurer des accueils de loisirs (accueil collectif de mineurs et de jeunes majeurs en dehors du temps scolaire) sur le territoire camerounais. » Dynamiques et engagés, les pères fondateurs de cette association couvrent à la fois les domaines social et humanitaire et espère élargir leur champ d’action.
Quelques jours avant la deuxième édition du forum des associations annuel de Morangis qui s'est déroulée le 7 septembre 2014, Nouvelm s’est entretenu avec le président de l’association pour en savoir un peu plus sur le sujet. Voici un extrait de l'entretien:


AE: Bonjour Monsieur Ndi Zang Julien, comment allez-vous? Merci d’avoir accepté de nous parler de votre association « Les Accaros du Bonheur »
NZJ: Je vais très bien merci et vous ? En tout cas, le plaisir est partagé et j’espère que les lecteurs de votre blog le partageront également.

AE: Alors qu’est-ce qui a contribué à la création de cette association "Accaros du Bonheur" (ADB)?
NZJ: Tout d’abord, il faut savoir que la création des Accaros du Bonheur n’a pas été préméditée. Au début, les 3 autres membres fondateurs et moi-même faisions allusion à l’idée d’avoir une association mais ce n’était pas sérieux, on en blaguait. Petit à petit, notre blague a fait murir notre réflexion et on s’est dit mais pourquoi ne chercherions nous pas à aider autour de nous et à bâtir un projet autre que de s’amuser. Parce qu’il faut rappeler que nous sommes une bande d’amis (rires).

AE: Quels sont ses principaux objectifs ?
NZJ: L’objectif majeur d’ADB est d’instaurer des accueils de loisirs (accueil collectif de mineurs et de jeunes majeurs en dehors du temps scolaire) sur le territoire camerounais parce que nous nous sommes rendus compte que la problématique de la politique sur la jeunesse au Cameroun est un « géant au pied d’argile ». La jeunesse manque d’activités et de structures pouvant l’aider à s’émanciper et à s’épanouir pourtant il y a des projets de l’état dans ce domaine. Donc nous pensons qu’en essayant d’instaurer ces accueils, nous pourrons essayer d’apporter un petit plus à notre modeste niveau.

AE: Quels sont les cibles et champ d’action « Les Accaros du Bonheur » privilégie-t-elle?
NZJ: ADB vise à aider l’ensemble de la jeunesse camerounaise que ce soit celle vivant sur le territoire camerounais ou celle de la diaspora. Nos champs d’actions sont les domaines de l’éducation (plus précisément les temps périscolaires et les loisirs) et le social. Mais cela n’empêche que dans le cadre de notre politique d’aide à la jeunesse, nous pouvons aussi aider à la promotion des jeunes ou d’organismes traitant dans un autre domaine. 

AE: Désireriez-vous élargir votre champ d’action sur le long terme?
NZJ: Notre rêve à long terme c’est de voir des accueils de loisir sur l’ensemble de l’espace camerounais. Que toutes les villes en disposent d’un. Pour l’instant, la ville sur laquelle nous souhaitons ouvrir notre premier accueil est Yaoundé. A long terme, nous espérons aussi que notre association s’agrandisse en capital humain (c’est-à-dire plus de membres et de bénévoles) et que nous soyons aussi présent dans d’autres domaines qui font défaut à la jeunesse (Culturel, insertion à la vie professionnelle, etc).

AE: Quelles sont les actions menées par l’association depuis sa création?
NZJ: Nous avons organisé une journée de soutien dans un orphelinat camerounais avec lequel nous travaillons.
Chaque année, nous animons un stand à la journée des associations de la ville de Morangis, 91(Lieu du siège d’ADB). Cette année, elle aura lieu le dimanche 7 septembre 2014 au Parc st Michel, nous comptons sur la présence de tout un chacun soucieux d’aider ADB.

AE: Ces actions se limitent-elles au territoire camerounais uniquement? Pourquoi?
NZJ: Les actions d’ADB ne se limitent pas qu’au territoire camerounais. Elles s’étendent aussi sur l’hexagone car nous souhaitons développer une coopération d’échange et d’aide entre les accueils de loisirs français et nos futurs accueils. Nous envisageons d’organiser plusieurs petits événements et animations dans le courant de l’année 2015 dans le département de l’Essonne avec la collaboration de la ville de Morangis et du conseil général de l’Essonne afin de sensibiliser le maximum de personne sur cette initiative.

AE: Quelles sont les principales ressources de l’association?
NZJ: Pour l’instant, les seules ressources de l’association sont les cotisations de ses 4 membres fondateurs, qui au passage sont les seuls membres de celle-ci. Nous avons aussi un président d’honneur, l’artiste Ayissi Le Duc camerounais, que nous saluons.
Nous espérons avoir des subventions de l’état français et camerounais. Nous ne sommes pas plus contre des dons de personnes généreuses. Toute aide est la bienvenue (rire).

AE: Entreprenez-vous des partenariats avec d’autres associations ou même des Organisations Non Gouvernementales?
NZJ: Pour l’instant, nous avons deux partenariats en cours de finalisation. Le premier est avec le conseil général de l’Essonne (91, France) dans le cadre d’une éventuelle coopération Franco-camerounaise.
Le deuxième partenariat est avec la commission nationale de l’Unesco à Yaoundé.
D’autres parts, nous avons un partenariat avec l’entreprise AL-TECHS (situé à Ngousso, Yaoundé), qui est une société d’ingénierie en informatique, dirigée par Hervé Likeng, un jeune entrepreneur dont nous souhaitons faire la promotion car la politique de son entreprise est la même qu’ADB : « le 100% jeune. ».
Pour finir, à titre humanitaire, ADB soutient l’orphelinat « BELFA : Better Life For All » (situé à Ekounou, Yaoundé) en y faisant des dons de nourriture, d’habits et en y organisant des petites activités pour ses jeunes orphelins.

AE: Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées depuis votre existence?
NZJ: Je pense que le plus difficile a été le démarrage de l’association parce que gérer une structure comme telle, si minime qu’elle soit, quand on est étudiant ou jeune travailleur c’est un peu compliquer. Mais lorsque la machine est lancée et que l’on est motivé, tout rentre dans l’ordre.
La deuxième difficulté est de ne pas avoir de membre constant au Cameroun car il n’est pas facile de gérer les affaires qui se passent sur le terrain surtout connaissant notre pays (rire).

AE: Quel conseil donneriez-vous à d’autres jeunes envisageant créer ce genre de structure?
NZJ: Moi le conseil que je pourrais leur donner est de ne pas sous-estimer une idée de projet qu’ils puissent avoir et de tenter le coup. Plus nous serons nombreux à essayer d’apporter notre contribution à l’évolution de la politique jeunesse (dans n’importe quel domaine)au Cameroun, plus les choses avanceront. Comme je dis souvent, la vie est un éternel combat donc battons-nous pour des choses honorables.

AE: Pour terminer, si vous aviez à projeter votre association dans le futur? Comment la verriez-vous?
NZJ: Dans le meilleur des mondes, ADB serait une association reconnue d’utilité publique disposant d’un accueil de loisir dans chaque ville du Cameroun. L'équipe au forum à Morangis

Par ANE