Le
métier de tatoueur émerge
Bien que timidement, le domaine du tatouage fleurit
à Yaoundé.
Ambulants, en kiosque, de luxe ou même à domicile, les
tatoueurs se déploient de plusieurs façons dans la ville de Yaoundé. Ainsi,
l’on en trouve dans les marchés, les quartiers et certains salons de coiffure.
Pour les tatouages permanents, les tatoueurs
ambulants dans les marchés sont munis d’équipements tels qu’une machine à
tatouage, des aiguilles à tatouage, de l’encre, de l’eau de javel, du menthol
ou de la vaseline. L’insalubrité du marché ne décourage pas les clients. Tout
au contraire, les tatoueurs de marché reçoivent en moyenne sept clients par
jour, soit 35.000 FCFA à raison de 5000 FCFA le tatouage.
Pour tatouer leurs clients, ces tatoueurs les
installent sur une chaise et leur demandent d’enlever un vêtement si
nécessaire. Ensuite, ils dessinent à l’aide d’un stylo le motif désiré par le
client et tatoue sur la partie du corps indiquée à l’aide d’une machine à
laquelle est fixée une aiguille. Pour
éviter les risques de contamination, ces professionnels utilisent une aiguille
par client. Certains clients affirment être satisfaits malgré la douleur.
Dans les kiosques, les tatouages se font
différemment. Les locaux sont propres et équipés de tables de massage, chaises,
et de petites cabines faisant office de vestiaires. Les prix oscillent entre
10.000 FCFA et 25.000 FCFA selon la dimension du tatouage. Contrairement aux tatoueurs
de marchés, les tatoueurs de kiosques utilisent des étoffes pour nettoyer le
client au fur et à mesure.
Les
tatouages, une passion
Bakari. T, 29 ans, est un jeune homme qui fait du
tatouage sa passion.
Tatoueur de profession, Bakari habite au
quartier Mvog-Ada à Yaoundé, où est situé son institut. Issu d’une famille de
21 enfants, Bakari commence à tatouer en 2007 après une formation de 3 mois.
Son envie de révolutionner le monde de l’art et plus précisément du tatouage
l’amène à faire carrière dans le métier.
Ses 100.000 FCFA mensuels lui permettent de venir en
aide à sa famille et nourrir sa petite fille de 3 ans. « J’aime tellement
ce que je fais que quelque fois je travaille gratuitement, »
confesse-t-il.
Anne EDIMO
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