Saturday, September 21, 2013

Le métier de tatoueur (Art/Spécial Cameroun)




Le métier de tatoueur émerge
Bien que timidement, le domaine du tatouage fleurit à Yaoundé.

Ambulants, en kiosque, de luxe ou même à domicile, les tatoueurs se déploient de plusieurs façons dans la ville de Yaoundé. Ainsi, l’on en trouve dans les marchés, les quartiers et certains salons de coiffure.
Pour les tatouages permanents, les tatoueurs ambulants dans les marchés sont munis d’équipements tels qu’une machine à tatouage, des aiguilles à tatouage, de l’encre, de l’eau de javel, du menthol ou de la vaseline. L’insalubrité du marché ne décourage pas les clients. Tout au contraire, les tatoueurs de marché reçoivent en moyenne sept clients par jour, soit 35.000 FCFA à raison de 5000 FCFA le tatouage.
Pour tatouer leurs clients, ces tatoueurs les installent sur une chaise et leur demandent d’enlever un vêtement si nécessaire. Ensuite, ils dessinent à l’aide d’un stylo le motif désiré par le client et tatoue sur la partie du corps indiquée à l’aide d’une machine à laquelle est  fixée une aiguille. Pour éviter les risques de contamination, ces professionnels utilisent une aiguille par client. Certains clients affirment être satisfaits malgré la douleur.
Dans les kiosques, les tatouages se font différemment. Les locaux sont propres et équipés de tables de massage, chaises, et de petites cabines faisant office de vestiaires. Les prix oscillent entre 10.000 FCFA et 25.000 FCFA selon la dimension du tatouage. Contrairement aux tatoueurs de marchés, les tatoueurs de kiosques utilisent des étoffes pour nettoyer le client au fur et à mesure. 



Enquête

Les tatouages, une passion
Bakari. T, 29 ans, est un jeune homme qui fait du tatouage sa passion.

Tatoueur de profession, Bakari habite au quartier Mvog-Ada à Yaoundé, où est situé son institut. Issu d’une famille de 21 enfants, Bakari commence à tatouer en 2007 après une formation de 3 mois. Son envie de révolutionner le monde de l’art et plus précisément du tatouage l’amène à faire carrière dans le métier.
Ses 100.000 FCFA mensuels lui permettent de venir en aide à sa famille et nourrir sa petite fille de 3 ans. « J’aime tellement ce que je fais que quelque fois je travaille gratuitement, » confesse-t-il.

Anne EDIMO

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